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         SOLIDAI'RUN, Association de coureurs solidaires

SOLIDAI'RUN, Association de coureurs solidaires

Le Team solidai'run composé de Guillaume, Amandine, Vincent, Sébastien, Charlie et David ... Amateurs, performers et solidaires..


Récit du MDS: 1ère partie: l'Avant course...

Publié par cyaume sur 10 Avril 2009, 17:15pm

Catégories : #MDS 2009 de Guillaume

Un dernier bisou à mes 2 totos, un baiser à ma tototte et hop le TGV m'arrache aux miens. Premiers moments de solitude à vive allure,  d'autres viendront à un rythme beaucoup moins soutenu...
A peine arrivé gare de Lyon, et comme pour me séparer encore un peu plus vite de la foule, pressé que je suis de me retrouver dans le désert, je préfère le taxi au RER. Direction Orly. Ibis. Bienvenu au MDS. Cet hôtel accueille bon nombre de participants qui viennent des 4 coins du monde faire semblant de dormir avant le décollage tôt le vendredi matin. Je discute un peu. Pas trop. J'avale mon sandwich maison, me rase le torse pour préparer la peau aux élastoplastes, et m'assoupi tranquillement. Un hurluberlu vient frapper à ma porte.
Eddy... le Eddy Poirier, en vrai... celui qui harcèle le forum de Darbaroud depuis des mois, celui qui pose les questions que personne ne s'était posé sur la préparation de cette course...

Celui-là même qui avait proclamé sur le forum « allez sur le site de Guillaume-Charbonneau-marathondessables.com, il y a une foule de renseignements, c'est très bien fait et cela permet de gagner du temps sur l'organisation. Malheureusement, ça ne fait pas courir plus vite! »

Il n’avait effectivement pas besoin de courir plus vite. Sa brillante 40ème place qui en témoigne me fait honneur. Quelque part. Quelques mots échangés et je me recouche.

Lever à 3h pour décollage à 6h. Ceux qui ont déjà voyagé dans les airs avec moi vous le diront, je ne suis pas super à l’aise. A l’instar de Gad Elmaleh, je n’aurai plus peur en avion lorsque les gens s’arrêteront d’applaudir à l’atterrissage… Pour me détendre, il faudra attendre que j’aperçoive les premières montagnes de l’Atlas d’un beau rouge-orangé. Et encore... je nous voyais bien nous écraser au beau milieu de leurs sommets enneigés.
Dans la file d’attente qui mène à la vérification des passeports je suis reconnu par Jérôme qui connaissait mon blog. L’un des 5 membres de l’équipe « Cœur des hommes, cœur des sables ». 5 coureurs picards qui ont décidé de boucler le MDS, main dans la main, du début à la fin. Une difficulté de plus dans une course qui n'en demande pas plus. Abilio est le plus rapide, 2h49 sur marathon ; Laurent et Olivier sont également en dessous des 3h ; jérôme et étienne sont autour de 3h10, comme moi. Mais la sagesse avec laquelle ils ont voulu aborder cette course me convient. Je ne quitterai plus d’une semelle Jérome, Abilio, Etienne, Laurent et Olivier.

Le voyage en bus qui devait durer environ 5h30 va durer 12h… Des pluies abondantes ont arrosé le Maroc depuis quelques jours. Les oueds (rivières asséchées) sont en crues. Bien évidemment sans pont, la caravane des concurrents reste bloquée dès le premier obstacle rencontré. Le pari de l’organisation est d’attendre que le niveau baisse pour passer plutôt que de retourner à Ouarzazate et reprendre un itinéraire hypothétique. On y croit. Le propre du concurrent au MDS est quand même de positiver…

 

 



On nous remet nos road book, et l'on découvre que la "longue" sera de 80,5km ... énooormmeeee se dit-on en coeur (au final ce sera 91km...là ça nous fera moins rigoler); Un panier repas est distribué. A faire frémir tout diététicien...mais nous on s'en fout, on peut tout se permettre à 2 jours du début de l'épreuve (sauf les crudités et les fruits non lavés à l'hôtel, et ça beaucoup l'ont oublié! leurs intestins pendant l'épreuve non...). Au menu donc, 1/2 pain arabe, taboulé, et une multiplicité de minis sachets:  saucissons, cacahouettes, chips, fruits secs, vache qui rit, crèpe chocolat, briquette de jus de fruit, orange...
Après 3 heures d’attente le cortège passera avec difficulté. Nous avions pris soin de récupérer nos sacs à dos des soutes pour les prendre avec nous... les repas lyophilisés n'auraient pas aimé la traversée du oued! Ma vidéo ci-dessous en témoigne :

 

 


Plusieurs heures de route plus tard nous apprenons que le bivouac où nous devons nous rendre a pris l'eau. Impratiquable. Les concurrents anglais, qui sont arrivé la veille, avaient déjà intégré le campement. Ils ont bien évidemment pris l'eau avec... Une nouvelle qui donne un ton de rigolade dans le bus... Le fair play commencera quand la course débutera!

 

 



Dans la soirée, nous arrivons à Erfoud, à quelques kilomètres du bivouac. Bus, camions et 4/4 envahissent cette petite ville qui se transforme en quelques minutes en camp de base du MDS. La place centrale devient  un immense souk cosmopolite. Le téléphone arabe vaut bien certains ADSL, à croire que tout Erfoud est là. Plus nous. Il faudra moins d'une heure à l’organisation du MDS pour réussir à trouver des chambres d'hôtel pour plus d'un millier de personnes... 1er coup de force après un coup du sort météo. Des options avaient dues être anticipées mais quand même... Chapeau à l'équipe de Patrick Bauer et surtout à l'accueil marocain qui a su s'adapter en quelques minutes. Quand on voit le mal que l'on a lorsque l'on cherche une chambre pour 2 lors d'un passage dans une grande ville en France... ça laisse perplexe.

 

Direction le Belere pour mes acolytes et moi. L’hôtel nous servira un repas improvisé vers 22h30 mais qu’importe. Ce soir je partage ma chambre avec olivier et laurent.

La journée de samedi va être longue, très longue. Des petites pluies viennent perturber de larges éclaircies. Nous sommes dans l’attente de nouvelles pour la course. Les concurrents sont répartis dans 4 ou 5 hôtels. Une info tombe assez rapidement. La 1ère étape est annulée. Evidemment. Demain dimanche c’est contrôles techniques et administratifs. Inch’allah pour la suite…

Nos jambes fourmillent, alors nous décidons tous les 6 d’aller trottiner 45mn tranquillement. Ce seront nos 7 premiers kilos en terre marocaine.

Le reste de la journée et de la soirée nous permettra de comparer le contenu de nos sacs à dos et de régler les derniers détails. A ce petit jeu, Abelio est un cas. Là où la plupart des concurrents emmènent entre 14 000 et 20 000 calories soit 3 à 5 kgs de nourriture dans leurs sacs, lui a 30 000 calories soit 8 kgs !!! Son sac complet fait 12,5 kgs. Le mien fait 7,8. Mais Abelio aime manger. Réactif et sans demi mesure, il en mettra de côté 1/3. Ouf !

Quelques parties de tarot, une bière Casablanca, un repas de plus et nous nous couchons après avoir essayé nos tenues de suppositoires en tyvek.

 


Dimanche matin nous plions nos bagages, enfilons nos tenues de course et nous rendons en bus vers un autre hôtel pour la journée de contrôle. Sur place, on dit adieu à nos valises et tout le superflu qui va avec. Nous patientons au soleil. A mon tour je récupére les pastilles de sel, la fusée de détresse et m'allége des certificats et des éléctrocardiogrammes.
Ca y est. Je suis en tenue, mon sac sur le dos. Prêt à en découdre avec le désert.
Nous prenons nos plateaux
repas et allons manger dans un coin dehors avec des membres de l'organisation.
Un nuage arrive. Une pluie fine tombe.
L'inquiétude gronde...
Au milieu de l'après midi, au bord de la piscine, Patrick Bauer monte sur scène. Tel le Messie, il va venir nous apporter la bonne nouvelle. Du moins on l'espère. Le discours sera bref mais clair pour tout le monde... soit l'épreuve est annulée, soit l'organisation improvise à j-1 pour chaque étape... Patrick demande le plébiscite aux coureurs. Il l'a bien sur. Sous un tonnerre, d'applaudissement cette fois-ci. On se croirait presque à un concert de Bruel...


Mais le beau road-book est bon à jeter. Il a pris l'eau. Tous les oueds asséchés (qui ne le sont plus)  que nous devions traverser ne sont plus accessibles. Le casse tête des traçeurs va être de créer en quelques heures de nouvelles étapes sans oueds, et intéressantes si possibles... Ce sera chose faite.







Le soir, au repas, la tension est devenue palpable. Je suis le seul à ma table à prendre une bière. Les autres sont à l'eau. Le malt et la levure sont très bons pour la course à pied. Je soigne les détails même  après 10 mois de préparation. ET MOI JE NE MANGE PAS DE CRUDITES!!!
Demain matin c'est plus de 800 grains de folies qui vont débouler dans le sable. Enfin...

A suivre...

"...Patrick... Patrick... Patrick..."
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C
c'est une sacrée expérience , tes groupies , les loulous et ton père ont du être fier de toi , comme moi d'ailleurs<br /> bisous<br /> niquette
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